La robe Alice
Non non, pas comme Alice au pays des Merveilles, mais comme la créatrice Pauline Alice.
Lors du salon CSF en novembre dernier, je me suis offert deux de ses patrons, dont la blouse Carme, que je jugeais parfaite pour le boulot.
Je n'ai pas vraiment pour habitude de réaliser des cousettes d'après des patrons indépendants (malgré ma petite collection, mais chut), quoiqu'en feuilletant les archives de ce blog, je me rends compte que c'est assez partagé à ce niveau-là, mais on note tout de même une petite majorité de Burda. Et puis je suis un peu longue à la détente, mais vous commencez à en avoir l'habitude : au moment où l'on commence à voir moins de blouses Carme (comprendre «un an après tout le monde»), paf, voilà que l'idée de tenter ce patron se fait impérieuse...
J'avais craqué sur sa version saharienne il y a tout juste un an pour être exacte, il fallait laisser le temps à cette idée de faire son bout de chemin. Ah ça, chez moi, il n'y a point de couture dans la précipitation (enfin, hors veille de Noël ou d'anniversaire, hum...), je peux vous l'assurer, tout est mûrement et looonnguement réfléchi.
Les week-ends étant plutôt chargés en ce moment, je n'avais pas le temps de me lancer dans la blouse complète, avec plastron à plis, poignets et fentes de manches. A séances couture comptées, version sans plastron obligée. Et je comptais également sur «qui dit patron indépendant, dit explications très détaillées, et pas dans une langue trop exotique».
En plus, en voyant cette jolie robe sur Pinterest, je me suis rendue compte que j'avais dans mon stock le parfait tissu : un joli chambray tout léger (mais assez fragile, le découd-vite n'est pas son ami), acheté il y a quelques mois sur le stand de Will, au marché de Houilles.
A force de croiser des robes sahariennes dans les magazines, et en boutique, il était temps que j'ai la mienne!
La réalisation s'est passée sans encombres (ou presque), après une toile pour vérifier le rendu, et baisser les pinces de 1,5cm.
Bon, la créatrice indique avoir réalisé la sienne en une matinée... Je ne vous cache pas qu'il m'a fallu au moins le triple de temps! Ou alors mes matinées sont beaucoup plus courtes, mystère.
Néanmoins, pour des explications qui étaient censées être simples, ou du moins très détaillées, j'ai trouvé qu'elles manquaient de précisions (ou alors je ne les ai pas trouvées) : on ne nous dit pas d'entoiler quoi que ce soit, ce qui me semble bizarre pour un vêtement de type chemise, où des boutonnières sont prévues d'office. J'ai donc pris la liberté d'entoiler une partie du col et la patte de boutonnage, et je ne regrette pas, car les boutonnières ont un rendu beaucoup plus propre ainsi, et le col se tient mieux.
Et pour la patte de boutonnage, heureusement qu'il existe des tutos vidéo sur le site de la créatrice, car les explications papier sont vraiment sommaires à ce niveau-là. Et malgré le tuto vidéo, je trouve que l'emplacement des plis de cette pièce manque de précision : en les respectant à lettre, on se retrouve avec un surplus de tissu en bas de la fente (un peu compliqué à expliquer tout cela par écrit). A la réflexion, j'aurais dû me référer à ma bible Burda, la méthode doit être à peu près universelle.
Au niveau des modifications effectuées, j'ai suivi à peu près les explications de son article pour faire cette transformation, à savoir :
✐ rallonger le dos et le devant de 30 cm (je n'ai par contre pas accentué la forme liquette du dos par rapport au devant).
✐ rallonger la patte de boutonnage pour qu'elle mesure 35 cm
✐ fusionner le plastron et la pièce devant
✐ raccourcir les manches de 20 cm : pas de bracelets ni de fentes de manches du coup, puisqu'elles sont destinées à être retroussées
✐ remontrer l'attache de la patte de manche de 6 cm
✐ mettre uniquement trois boutons au bas de la patte de boutonnage
✐ rajouter 4 passants
✐ rajouter une poche à rabat
Sinon, point positif, j'ai bien aimé décalquer le patron, le papier est bien épais, donc pas de faux-plis comme avec ceux en papier de soie, et la pochette contient 2 petites planches au lieu d'une grande, ce qui est beaucoup plus facile à manipuler, et dont les différentes pièces ne se recoupent pas entre elles, fait grandement appréciable.
Et voilà! Bon là, il fait beeeaaaauuucoup trop chaud pour la porter, mais elle sera parfaite quand il fera un peu plus frais. Le tissu est super doux, très agréable à porter, et en plus, je suis ravie, car il m'en reste au moins suffisamment pour me faire une autre robe (sans manches sans doute)!
Et la version blouse me tente bien aussi pour l'automne prochain, à suivre...! L'avantage de ce patron, et c'est aussi ce qui m'avait plu, c'est qu'il permet plusieurs variations grâce à son plastron, ou justement en le supprimant. Je pense qu'il doit être possible de jouer avec deux types de tissus différents, etc...
Patron : Carme Blouse, de Pauline Alice, t. 34 pour la poitrine, 36 pour le reste.
Fournitures : marché de Houilles pour le tissu, boutons du stock.
Allez, à bientôt, et profitez bien de ce joli week-end qui s'annonce!
Pour ma part, je viens de me rendre compte que je manque cruellement de petites robes d'été, mais suffisamment habillées pour le boulot : ce grave problème est à étudier de très près, affaire à suivre donc..!